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Hommage de MADI a Gorin
Exposition du centenaire de la naissance de Jean Gorin (1899 – 1981)
Château de la Groulais BLAIN du 3 juillet au 3 octobre 1999.
„L’art véritable, qu’il soit d’hier ou d’aujourd’hui, qu’il soit construit avec des rythmes obliques ou orthogonaux, invisible ou non, ne vivra réellement que s’il exprime la vie profonde de son temps” (Jean Gorin, 1968)
Albert Jean Gorin est né a Saint-Emilien-de-Blain (Loire Atlantique) le 2 décembre 1899. Ses parents se fixent, non loin de la, a Nort-sur-Erdre, en 1910. De 1913 a 1922, Jean Gorin fréquente l’Ecole des Beaux-Arts de Nantes. Apres des ouvres a tendance expressionniste, il est influencé par les théories de Gleizes sur le cubisme. C’est a la suite de la visite du Pavillon de l’Esprit Nouveau a l’Exposition des Arts Décoratifs, tenue a Paris en 1925, que datent ses premieres compositions purement abstraites. En 1926, il découvre le Néo-plasticisme et en est profondément bouleversé. Sa voie est définitivement tracée apres avoir rencontré, a Paris, Mondrian, figure majeure du Néo-plasticisme, et Michel Seuphor (1926-27). Pendant plusieurs années les tableaux de Gorin se situent tres nettement dans le sillage de l’ouvre de Mondrian. Encouragé par ce dernier, il réalise, en 1930, ses premiers reliefs néo-plastiques. La meme année il participe a l’exposition historique du groupe Cerle et Carré fondé par Seuphor et Torres-Garcia, groupe auquel il adhere avec enthousiasme.
En 1932, un voyage en URSS lui fait découvrir les ouvres de Malevitch et l’architecture constructiviste alors en pleine créativité. A l’aller, il rencontre Gabo et Domela a Berlin.
La meme année il adhere au groupe d’artistes géométriques Abstraction-Création, groupe dont il deviendra en des principaux animateurs. En 1937, Gorin vend sa maison de Nord-sur-Erdre, détruit une grande partie de son ouvre, et s’installe au Vésinet, pres de Paris. En 1938, il participe a l’importante exposition „Art d’Aujourd’hui” au Stedelijk Museum Amsterdam.
Entre-temps, son art s’est distancé de celui de Mondrian par l’introduction du relief qui se développe jusqu’ a devenir une veritable sculpture murale. Le Néo-plasticisme de Mondrian n’admettait que les compositions réalisées avec des lignes verticales et horizontales. Dans ses ouvres, Jean Gorin finit par introduire le cercle, puis la ligne inclinée, tout en maintenant la rigueur horizontale-verticale du néo-plasticisme pur.
Apres le Vésinet, il se fixera successivement a Grasse (1947), Nice (1950), Le Perreuxba (1956) et, enfin, a Meudon (1962).
Malgré sa participation a de nombreuses expositions, et depuis un grand nombre d’années, l’ouvre de Gorin n’est enfin reconnue qu’apres les rétrospectives importantes du Musée des Beaux-arts de Nantes, en 1965, du Stedelijk Museum d’Amsterdam, en 1967, du Centre National d’Art Contemporain a Paris, en 1969, et celles des musées de Grenoble et de Saint-Etienne, en 1973. En 1977, le Musée des Beaux-arts de Nantes organise la derniere rétrospective du vivant de Jean Gorin, décédé a Niort en 1981.
(MADI art periodical No3)